Documents diplomatiques belges 1941-1960, T.9
Le présent volume est le 9e et le dernier de la série des Documents diplomatiques belges 1941-1960 (De l’indépendance à l’interdépendance).
Il est consacré à l’ONU et s’ouvre sur les premières réflexions au sein du Gouvernement belge sur le type d’institution internationale qui pourrait succéder à la Société des Nations. Il couvre temporellement la période 1942-1960.
Le point de vue choisi pour traiter le thème de l’interdépendance à propos de l’ONU est centré sur la conception que la Belgique se faisait des aspects institutionnels et juridiques de la nouvelle organisation. Si l’approche du sujet est juridique, il n’a pas pour effet d’occulter les aspects politiques que le juridique implique. Les deux aspects sont au demeurant indissociables. Il en découle que bien que le plan de l’ouvrage soit calqué sur les chapitres de la Charte, la recherche a été focalisée sur les articles de cette dernière, qui présentent dans leur application concrète un aspect à la fois juridique et politique.
C’est ce que l’on pourra constater à propos des questions suivantes : l’utilisation du principe de non-intervention dans les affaires intérieures des États membres, le problème de l'admission de nouveaux membres, qui donna lieu à une opposition Est-Ouest de plus de 10 ans, la représentation des membres, les pouvoirs de l'Assemblée générale, l'extension de ces derniers par la résolution Acheson ou en matière de décolonisation, les pouvoirs du Conseil de sécurité, sa composition, le droit de veto, la définition de l’agression et la légitime défense, l’articulation des compétences de l’ONU avec celles des organisations régionales (l’Europe, l’OTAN), le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le rôle de la Cour internationale de Justice, l’indépendance du Secrétariat et de son personnel, etc. Toutes questions juridiques posant des problèmes politiques.
Le présent volume permet de mettre en lumière le point de vue de la Belgique sur sa politique juridique extérieure de manière diachronique jusqu’en 1960. On sera frappé de constater combien à côté de l’affrontement Est-Ouest, combien le problème colonial à largement dominé la vision que la Belgique pouvait avoir de la plupart des questions.
On constatera combien la Belgique eut toujours le sens de l’Institution grâce sans doute à la présence à la tête de la représentation permanente de l’ambassadeur Van Langenhove et de son adjoint puis successeur Jules Nisot.
Ce volume a été préparé par Jean Salmon, ancien fonctionnaire de l’ONU, professeur émérite et ancien doyen de la Faculté de droit de l’Université de Bruxelles, membre de l’Institut de droit international (depuis 1967) , et membre belge de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye (de 1977 à 2015).
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